De Calais à Boulogne sur mer (mer du Nord-Côte d'Opale)

Un peintre, une ville :

J.M.W. Turner,  La Plage de Calais, à marée basse, des poissardes récoltant des appâts , 1840



J.M.W. Turner (1775-1851), La Plage de Calais, à marée basse, des poissardes récoltant des appâts, 1840 . Exposition Le Grand Palais 2010






Ma 3ème étape s'est déroulée sur 2 jours, avec une étape à Audresselles, sympathique village de pêcheurs, mais curieusement sans port, car les bateaux sont conduits par des tracteurs sur la plage de galets avant de plonger en mer. Étape de rêve,  sous un superbe soleil évoquant plutôt le sud de la France. Je suis revenu très bronzé à Paris et j'ai même du me badigeonner de crème hydratante. Ce fut donc une promenade d'une cinquantaine de kilomètres très agréable et dans un paysage très varié de falaises entre cap gris nez et cap blanc nez et avec au loin par temps très clair les côtes anglaises. Et puis du sable, des galets et des rochers et la mer pour m'accompagner.





A Calais, la guerre n'a pas fait dans la dentelle : la ville avait déjà  été sérieusement bombardée lors de la 1ere guerre mondiale, elle a quasiment été dédruite pendant la seconde.  Sa reconstruction en fait une ville aérée et accueillante. Ici l'hôtel de Ville et son beffroi m'ont rapidement séduit.


Les fameux bourgeois de Calais. Toute la puissance du génie  de Rodin pour évoquer le sacrifice de six bourgeois de la ville pour éviter aux Calaisiens d'être massacrés. C'est finalement une femme, la reine Philippa de Hainaut qui obtint leur grâce auprès d'Edouard  III d'Angleterre. La guerre de Cent ans, après la bataille de Crécy (1346), venait de commencer... 
    


Blériot-plage, la plage des Calaisiens : des immeubles et des aligements de cabanes sur plusieurs rangées. Ce jour-là elles étaient toutes fermées mais j'imaginais le bonheur qui devait envahir aux beaux jours des centaines de familles dès que leurs portes s'ouvraient...  
Le 25 juillet 1909, Louis Blériot décolla, avec son monoplan jusqu'à Douvres à 38km des côtes françaises. Un véritable exploit.  


Calais, premier port français de voyageurs. Il est donc normal de voir passer des bateaux ! 



Résidence secondaire...


...qui ne souffre pas de la promiscuité...


...et qui parfois prend de la hauteur et même quelques couleurs.



La dernière cabane qui semble défier les blockhaus.

Un blockhaus, c'est mieux avec un tag !


Un bidon, comme une touche de couleur.


Des filets accrochés.


Sangatte, côté plage, sans prétention...


...et aux risques et périls des baigneurs aventureux.


Non au nucléaire, non : aux moulières ! 




Je suis bien dans la bonne direction !


A droite de l'image, il faut imaginer  à Sangatte, le début du tunnel sous la Manche, un vieux rêve qui a fini par aboutir. L'Angleterre n'est plus tout à fait l'île qu'elle était...     
Le monument de la Dover Patrol sur le Cap Blanc-Nez. Ici c'est un peu la montagne (135 m au dessus de la mer). Avant de venir entre les deux caps, le Blanc et le Gris, j'imaginais un espace battu par les vents et même inhospitalier; Rien de tout cela,c'est un ciel bleu qui m'a accompagné sur une dizaine de kilomètres, avec presque pas de vent et un sentiment de bonheur terrestre dans ce panorama exceptionnel, paysage immense de falaises, de sable, de mer  et même d'herbe verte. Les côtes anglaises que j'imaginais pas très éloignées je ne les verrai que le lendemain matin à Audresselles avant de repartir vers Boulogne.



J'aime bien cette photographie que j'ai prise en redescendant du cap Blanc-Nez : des promeneurs solitaires qui semblent se rejoindre, dans l'immensité de ce que l'on appelle la côte d'Opale.




En me retournant, une vue sur le cap Blanc-Nez

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Le cap blanc nez vu par Nicolas de Staël, 1954, huile sur toile (17x22cm) 

Des vaches paisibles entre deux caps... 


Décor de bord de mer.




Du sable entre les deux caps...
...Mais aussi des blockaus.




Le danger  c'était aussi pendant la guerre !
Ces galets me donnaient l'impression d'avoir été peints...
Pour la suite des légendes merci de patienter quelques jours ...



Le cap Blanc Nez est dèjà loin derrière...


Et le Cap Gris Nez (50m d'altitude!) n'est plus très loin 



Le phare du cap Gris Nez surveille un des détroits les plus fréquentés du monde, une véritable autoroute de la mer (environ 500 navirent se croisent par jour). Ici c'est aussi l'endroit le plus proche des côtes anglaises (moins de 30km)    



C'est beau du vert en bord de mer !

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Le cap gris nez vu par Nicolas de Staël, 1954, huile sur toile (60x81cm)



un chemin bien tracé...



Des vaches qui se promènent entre 2 blockaus, c'est bien plus paisible que des uniformes sous les bombes. 



Même quand elle est finie, la guerre reste dangereuse !


Notre Dame de la Mer, un lieu de pélerinage



Au loin Audresselles et l'hôtel de la plage qui m'attend 


Cet hôtel ne m'a vraiment pas déçu : son accueil, la qualité du diner et du petit déjeuner...Et il m'a même offert un sommeil réparateur, après une bonne douche forcément méritée pour mon corps épuisé par tous ces kilomètres (plus de 30 ?)
Comme une envie d'y revenir en famille...
Une maison de pêcheurs...pour touristes ?


Il reste encore quelques pêcheurs à Audresselles. La preuve ! mais ici, dans ce sympathique village sans port ce sont des tracteurs rouges qui conduisent les bateaux jusqu'à la mer pour ramener des homards, des crabes, des moules, vendus ensuite dans le village . 


Ces bateaux s'appellent ici des flobarts


Je laisse, un peu nostalgique Audresselles et sa belle plage de galets. 

Des galets qui vont et viennent entrainés par le mouvement laiteux de l'eau salée.
J'aime bien ce mélange de formes arrondies et polies aux couleurs infinies 



Etape suivante, Ambleteuse à marée basse.

A la sortie d'Ambleteuse , le fort Mahon (plans dessinés par Vauban), à l'embouchure de la Slack, que je vais devoir contournée avant de trouver un pont pour la traverser. En pensant pouvoir raccourcir mon chemin, je me suis un peu égarré et je suis même tombé dans la boue, avant qu'un pêcheur à la ligne m'indique le bon chemin, enfin presque car je me suis retouvé dans le jardin d'une résidence secondaire. Le fort Mahon m'aura aussi servi de repère. Son image ne m'était pas désagréable.  





J'avais donc réussi à contourner ce fameux fort Mahon
Des moules par millers que mes chaussures ne peuvent même plus éviter.





Deux vélos sur la plage, comme abandonnés...

Une plage immense et des falaises abruptes


Les riches Anglais fréquentaient entre les 2 guerres cette station balnéaire. Depuis, Wimereux a gardé une belle allure.
Derrière ce décor étrange, se cache au loin la ville de Boulogne. Je la devine mais je ne la vois pas encore. 


Boulogne se rapproche....



Enfin Boulogne et sa plage !





Boulogne , à marée basse, ses bateaux de pêche  et ses immeubles en bordure du port.  
Comme son nom l'indique...
en attendant de mettre les voiles !
Le Nord c'est aussi un grand plateau de fromages : j'ai donc fait mes provisions à la fromagerie Philippe Olivier, un des meilleurs affineurs de France. Les vendeuses très sympathiques m'ont fait découvrir la  très grande variété des fromages de la région. 


Avant de repartir à Paris, je me suis offert un menu régional à la brasserie, Chez Jules , une institution locale. J'ai, bien aimé cette entrée de poissons et de fruits de mer sur un lit d'endives braisées. Un régal !

Chez Jules, une bonne adresse !


Commentaires

Dalton a dit…
Bonsoir . Je viens de découvrir votre blog via le Forum de Bricoloisirs . Pour avoir fait une virée de Bray Dunes jusqu'à Caen , je en peux qu' applaudir votre re portage , des photos sublimes , des commentaires judicieux . merci de partager vos émotions

Dalton
Unknown a dit…
bonjour

vous savez où je peux trouver des gales sur les plages non loin de dunkeque et calais ?
> Bonsoir,
>
>
> vous pourrez trouver de beaux galets sur la plage d'Audresselles, un magnifique petit port de pêche juste après le cap gris nez à l'ouest de Calais
>
> bonne promenade

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