De Boulogne sur mer à Etaples sur mer (Mer du Nord-Manche- Côte d'Opale)


   Ma quatrième étape a eu lieu un lundi, le 21 mai environ un mois après la précèdente étape. J'ai en effet présidé pour les 2 tours de la Présidentielle, un bureau de vote au collège Chaptal (celui de mon fils). Ce fut une épreuve éprouvante compte-tenu de la forte participation (84%) pour un bureau de vote où sont inscrits plus de 1300 électeurs...La démocratie a aussi besoin de petites mains pour qu'elle puisse vivre dignement. Mais à l'heure d'Internet j'ai parfois l'impression quand je me retrouve, avec quelques valeureux bénévoles, à recompter des centaines de bulletins à la main en les comparant minitieusement aux émargements de la journée que cette démocratie aurait besoin d'une nouvelle organisation avec des moyens plus modernes. Ce qui compte c'est avant tout de garder l'esprit... J'apporterai encore mon aide les 10 et 17 juin prochain pour les élections législatives.

  Ce 21 mai j'avais envisagé plutôt la pluie et mon sac à dos était bien rempli pour me protéger d'une probable humidité. Mais si l'on excepte la première heure au départ de Boulogne sous la grisaille et avec un sol encore mouillé de la veille, le reste de la journée fut très agréable. Le soir lors de mon retour à Paris, la pluie mit encore plus en évidence la chance que j'avais eue tout au  long de  cette promenade jusqu'à la Canche avec, sur l'autre rive, Le Touquet en point de mire, futur point de départ de ma prochaine étape.
Le port de Boulogne dans le brouillard et à marée basse




Je reviendrai à Boulogne pour ses bateaux et sa vieille ville sur les hauteurs
La marée était trop haute pour rejoindre le fort de Heers
Le Portel, sa digue, ses escaliers...

Trois blocs de béton en pleine nature : Encore des blockaus pas très loin de la mer, mais en pleine campagne à la sortie de la ville d'Outreau.
Avant de rejoindre Equihen-Plage, j'ai du m'éloigner un peu du bord de mer et je me suis retrouvé dans ce chaos de pierres.

  • La mer avance inéxorablement à marée haute...J'ai eu comme l'impression d'être encerclé par ce courant laiteux.

Un cimetière marin...de coquillages !

Une fabrique de couteaux ?

Sur plusieurs kilometres, la mer en se retirant a dessiné une bande assez régulière et entrainé avec elle des objets de toutes sortes, alimentant une pollution qui semble se renouveler au grès des marées. 
Un  bidon enseveli sous le sable tourbillonnant, comme une  oeuvre d'art. 
J'aime bien également cette oeuvre d'art insolite !
Sur la caisse, originaire de Port en Bessin (très éloigné géographiquement) est imprimée cette recommandation : "Toute detention illicite entrainera des poursuites". Mais que deviendra cette caisse ? 
Une seiche archi sèche et bien sèche, sur un sable encore humide. 

Mais comment est arrivé là cet écran qui n'a rien de solaire !
Des gamelles et des bidons... 
Filets en tous genres...
Quand les panneaux sont ilisibles il faut essayer de ne pas perdre le nord !
Cabanes de bord de mer
Hardelot-Plage.Sur un de mes guides était écrit : "Depuis la frontière belge, Harelot est la première station où l'on ait vraiment envie non seulement de passer un week-end mais aussi de revenir." Il devait pensait à l'arrière de la ville avec ses grandes villas et ses luxueuses propriétés. Créé de toutes pièces par un anglais, John Whitley à la fin du  19ème Hardelot a vu passer des personnages célébres : Charles Dickens, Joseph Lyons et Thomas Lipton (ceux du thé), le roi et la reine d'Angleterre, Louis Blériot, Escoffier (le cuisinier). Les deux guerres mondiales ne l'épargneront pas (voir plus loin l'état des blockaus).
J'ai été très déçu par son front de mer que j'ai même trouvé très moche ! La grande déception de la journée.
Tableau de mer.
Moules sur émulsion d'eau salée
Blockaus en forme de chaos
Rouille de mer
Sainte-Cécile-Plage : heureusement qu'il y une belle plage et la mer. Dommage : Le nom de la cité etait plutôt sympathique et attirant...
Attention descente de bateaux...
J'ai traversé l'eau de la rivière pieds nus. L'eau était un peu froide mais mes chaussures (à gauche sur la photo) sont restées sèches.
La baie de la Canche : une athmosphère très japonisante !
J'ai bien aimé ce dégradé de sables et de dunes.
Un joli plissé de sable et sur l'autre rive le Touquet, début de ma prochaine étape 
La Canche
"Les Anglo-Saxons font remarquer que, dans le système français, les feux de port se lisent en entrant, chez eux en sortant. Ils y voient la différence entre l'esprit d'aventure qui leur a fait conquérir le monde, et celui hexagonal qui pense d'abord à rentrer à la maison" (dictionnaire amoureux de la mer et de l'aventure, JF Deniau p91.)

Je n'ai pas encore pu vraiment apprécier cette signalisation mais je trouve la thèse assez intéressante.
Pour reprendre mon train, j'ai marché environ 3km jusqu'à Etaples le long de la Canche  dans un espace naturel protégé mais dont le chemin de randonnée était jonché de détritus indigne d'un aussi beau paysage...Je n'ai même pas osé prendre de photographies tellement c'était ignoble. 

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