Port de Dahouet- Anse d'Yffiniac (réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc) 21 mai 2016 (environ 8h de marche) Côte de Penthièvre

La pluie n'aura semé  sur moi que quelques gouttes  à peine visibles et vite effacées par la douceur du climat pendant les 8 heures de cette belle randonnée. J'ai eu de la chance car à l'office de tourisme de Saint-Brieuc on me précisera en soirée qu'il avait plu des cordes en matinée.
La beauté du paysage a été ma récompense de cette étape difficile par l'importance des dénivelés.



Je suis donc au bout du monde !


Quelques vues du charmant Port de Dahouet :


Dès les premières années du xvie siècle, des bateaux armés dans ce port vont à la pêche à la morue à Terre-Neuve et surtout en Islande, les marins de ce secteur étant déjà réputés pour leur connaissance des côtes septentrionales de l'Amérique du Nord. Aujourd'hui, la rue des Islandais et le quai des Terre-neuvas sont encore là pour en témoigner.
Dahouët a connu une grande activité comme port de commerce, participant à l'exportation de produits agricoles (pommes de terre par exemple) et l'importation de divers matériaux (engrais, charbon, chaux...)
Les armements à la grande pêche furent aussi nombreux. Les armateurs résidaient à l'origine à Pléneuf, puis pour certains d'entre eux à Dahouët. Plusieurs maisons d'armateurs sont encore visibles sur le quai. 
Sources Wikipedia Dahouët. (2015, avril 20).
La pêche resta un moment la seule activité quand, faute de trafic suffisant, Dahouët fut déclassé comme port de commerce
Aujourd'hui encore, une poignée de chalutiers d'armateurs dahouëtins, rentrent régulièrement leur pont chargé de poissonscrustacéspraires et coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc. Mais le plus gros de cette activité s'est depuis la fin du xxe siècle déplacée et concentrée sur le port d'Erquy, qui dispose d'une criée



En me retournant j'aperçois encore l'entrée du port de Dahouet


les bords du chemin sont très fleuris


Une belle vue jusqu'à Erquy


 retour sur terre sur la plage de Port Morvan


Les belles couleurs de la nature


Une côte très découpée


ah ce joli mois de mai ! 


Vraiment très fleuri jusqu'à la mer


Toujours aussi beau quand on se retourne  et pour apprécier ce que l'on a déjà parcouru... 


...Surtout quand le chemin est difficile !


J'ai imaginé que la mer était en travaux


Quelques mots sur le sentier des douaniers sur la table d'orientation


Au cœur de la zone myticole de la Jospinet (commune de Planguenoual), la moulerie de la baie, un restaurant qui semble au milieu de nulle part. 


Fin de piste


Et toujours cette diversité de fleurs qui m'accompagne le long du chemin


Sentier très exigeant 


Un bouquet géant, comme une récompense


A gauche de la photo, l'anse de Morieux et à droite, la baie de Saint-Brieuc  


                               Surplombant la anse de Morieux, la chapelle St Maurice


J'ai envie de prendre l'air

Jeu de boule bretonne
 Le jeu de boules est attesté en Bretagne dès le moyen age, et ses règles ne diffèrent pas profondément de celles des autres jeux européens, il s’agit en faisant rouler sa boule d’approcher au plus près d’un cochonnet .On peut chasser la boule de l’adversaire «à roule» ,«à poque» ou « à demi poque».
 Ce jeu fut d’abord pratiqué en campagne, dans les chemins creux, dans les cours de ferme, ou au bord des côtes, sur les dunes. Les hommes se retrouvaient le soir après une dure journée de labeur avec des boules de bois, en frêne, chêne, orne, hêtre ou buis fabriquées par des sabotiers. Malheureusement elles vieillissaient mal, elles se déformaient, se fendaient, et même éclataient sous l'action de chocs violents. Les terrains naturels étaient plus ou moins aménagés et la distance de jeu variait de 15 à 30 m.
  Le jeu évolua au cours du 19ème 20ème siècle, l'exode rural et les moyens de communication permirent à la boule bretonne de s'implanter dans les villes. Les cafés pour fidéliser leur clientèle mirent en place des allées sablées de 16 à 18 m de longueur, parfois un peu plus, délimitée par des planches. Ces espaces de jeu ont même été recouverts pour pouvoir en profiter toute l'année. La boule en gaïac supplanta la boule en bois du pays jusqu’ aux années 60 où l’on vit apparaître la boule synthétique de fabrication italienne. Les règles de jeu s'uniformisèrent au fil des années sous l'impulsion de la fédération de l'Ouest de Boules Bretonnes. 
 En début de ce millénaire la boule bretonne reste bien implantée en Bretagne, elle est pratiquée par toutes les tranches d'âges, par les hommes comme par les femmes. Les municipalités n'hésitent pas à investir dans la construction de boulodromes. Le coût d'un bâtiment revient aujourd'hui autour des 100 000 . Ces boulodromes sont très appréciés par les aînés ruraux qui voient là un lieu de rassemblement toute l'année. La présence de boulodromes a permis d'augmenter le niveau de jeuDorénavant, des concours  sont ainsi  proposés toute l' année aux amateurs en pen-eus-pen, doublettes, triplettes, ou quadrettes. Des quotidiens, des affiches et laboulebretonne.free.fr  annoncent les concoursorganisés le plus souvent par les unions boulistes ou encore à l’occasion de kermesses ou de fêtes patronales. Ils se déroulent dans les boulodromes, ou sur des aires aménagées ( jeux montés sur des parkings, sur des terrains de football). A ce jour, le concours le plus réputé en Bretagne se dispute à Guingamp où chaque été au début du mois d'août 5 jours de boules sont programmés au parc des exposition de Kergoz. En 2007, 410 joueurs étaient inscrits en pen eus pen, 400 en doublettes et 240 en quadrettes. Des prix et des trophées viennent récompenser les finalistes. l' appât des gains met parfois la tension entre les joueurs, mais la boule bretonne reste avant tout une distraction où règne convivialité.
 Sources : http://laboulebretonne.free.fr


Ce passage a été difficile mais le spectacle offert par l'estuaire du Gouessant était particulièrement sublime et même inattendu. 


 Près du pont de Rolland, l'ancienne usine électrique. Au cœur de cette nature sauvage, le spectacle est presque inquiétant en passant devant le barrage.



Le spectacle est encore plus beau, vu de cette rive

"L' embouchure de la vallée du Gouessant avait toujours été un lieu de prédilection pour Palante..."
(Louis Guilloux : carnets II)
Louis Guilloux : Né en 1899 à Saint-Brieuc, dans un milieu simple, son enfance est marquée par l'engagement socialiste de son père (artisan cordonnier). Il se liera d'amitié au lycée avec son professeur de philosophie, Georges Palante, dont il s'inspira pour son personnage de Cripure dans  le "Sang noir" ainsi qu'avec Jean Grenier, philosophe et compagnon...Son oeuvre s'attachait aux humbles et victimes de tous les totalitarismes. Il est mort à Saint-Brieuc en 1980.
(sources : panneau d'information communauté d'agglomération Saint-Brieuc)


Les algues vertes font débat

L’estuaire du Gouessant accumule depuis des dizaines d’années, à marée montante, de gros amas d’algues vertes produites dans le fond de la baie de Saint-Brieuc. Celles qui s’amoncellent en haut des banquettes vaseuses ont du mal à s’évacuer et restent longtemps en place en se décomposant à la lumière. C’est à ce moment qu’il y a production d’hydrogène sulfuré. Il peut se libérer dans l’air quand la croûte est percée.
Plus tard, une partie de ces algues en putréfaction va s’accumuler dans les vases. Le rapport établi par l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) en 2011 conclut à un risque mortel par exposition même rapide à de l'hydrogène sulfuré (H2S). Que devient l’hydrogène sulfuré ? Est-il aussi stocké dans les vases ? Peut-il se libérer quand ces vases sont remuées ?
En 2008, deux chiens meurent sur la plage d'Hillion (ouest de l'estuaire) envahie par les algues vertes.
En 2009, un cheval décède en baie de Lannion dans les vases à la sortie du Yar sur la plage de Saint-Michel en Grèves, son cavalier étant victime d'un grave malaise et transporté en urgence à l'hôpital de Lannion.
En 2011, une trentaine de sangliers sont retrouvés morts dans les vases de la baie de Saint-Brieuc.
(sources : eau et rivières de Bretagne Dour ha stériou Breizh)



Plage de la Grandville à Hillion


Zone d'activité myticole de Bon Abri à Hillion


La plage de Bon Abri et son camping


L’élevage de la moule en baie de Saint-Brieuc se pratique depuis les années 60. A l'époque des mytiliculteurs charentais, qui étaient à la recherche de terrains propices à cet élevage se sont installés.
De mai à aout, les myticulteurs fixent en spirale sur les pieux, des cordages ou filets de naissains contenant des petites moules "Mytilus edulis" provenant de la côte atlantique entre Noirmoutier et Arcachon. Elles resteront en mer entre 12 et 18 mois. Ensuite ces moules dites "de Bouchot" pourront être commercialisées. La production de la baie représente 10% de la production annuelle nationale.
(sources : panneau d'information communauté d'agglomération Saint-Brieuc)


Le chemin est difficile


Traces...


Comme des papillons géants sur la mer




c'est très fleuri



Une vue sur la baie à marée basse avec au loin les parcs à moules


La pointe du Grouin (comme à Cancale !) et son blockhaus


5ème baie du monde pour l'amplitude de ses marées (la mer peut se retirer jusqu'à 7km!), la baie de Saint-Brieuc est aussi depuis le 28 avril 1998 une des 163 réserves naturelles du territoire français

Le phénomène de marée provient de l'attraction de la lune et du soleil. Au cours d'une période d'environ 24h50, le niveau de la mer atteint deux fois une hauteur maximum appelée pleine mer (flux) et deux fois une hauteur minimale appelée basse mer (reflux) (sources : panneau d'information communauté d'agglomération Saint-Brieuc)




Encore une vue sur la baie en regardant vers Saint-Brieuc


Un papillon au milieu du chemin


 Et le chemin toujours aussi fleuri


Les fragiles falaises de limon de l'Hôtellerie à Hillion. 



L'anse d'Yffigniac forme une zone humide d’intérêt international pour sa flore et sa faune : site de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons (plie, sole, bar, mulet...)
 (sources : panneau d'information communauté d'agglomération Saint-Brieuc)



Étonnante fleur


Chaque hiver, d'octobre à mars, la baie devient la scène d'un spectacle insolite. Attirés par des températures douces et une nourriture abondante, environ 50000 oiseaux se donnent rendez-vous dans la baie. Parmi eux, de nombreux migrateurs auront parcouru jusqu'à 10 000 km pour rejoindre le littoral. au plus fort de l'hiver, on a recensé jusqu'à 90 espèces d'oiseaux.
 (sources : panneau d'information communauté d'agglomération Saint-Brieuc)


Je m'éloigne un peu de la mer pour rejoindre Yffigniac où un couple de sympathiques retraités et aussi randonneurs me proposera de me rapprocher de la gare de Saint-Brieuc 

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