Bréhec plage- Paimpol-Loguivy de la Mer 10 septembre 2016 Côte de Goëlo
En regardant vers Paimpol
Le chemin est agréable
La pointe de Plouézec et le Petit Mez de Goëlo, le Grand Mez de Goëlo et l'île Lémenez
le décor est toujours aussi beau
Je me rapproche de Paimpol
Au bord du chemin, un étonnant champ d'hortensias
Produit phare de la baie de Paimpol, l'huître a une histoire déjà longue ! En effet, le fort développement de l'industrie ostréicole au XIXème et au XXème s., notamment sur Plouézec, a été suivi dans les années 1950 par l'arrivée d'ostréiculteurs morbihannais, charentais et vendéens, et l'introduction de nouvelles techniques. Quasiment décimée en 1975, l'huître plate a été progressivement remplacée par l'huître japonaise (Crassostrea Gigas).
Avec sa saveur iodée, laissez-vous séduire par le goût unique d'un coquillage raffiné consommable toute l'année...
Autrefois pratiquée par dragage, la culture de l'huître se poursuit aujourd'hui sur des tables en fer à béton placées sur une partie de l'estran, dans des poches qui sont retournées à chaque grande marée. Cette culture occupe plus de 500 ha dans la baie de Paimpol (90 entreprises), pour une production équivalente à 5% de la production française
http://www.paimpol-goelo.com/paimpol-5
L'abbaye de Beauport
J'ai fait une étape près de l'abbaye de Beauport. J'ai été accueilli très chaleureusement par Marie et Denis dans leur maison très bien située dans un cadre exceptionnel et très calme.
Merci à Denis (grand amateur de chanson française) de m'avoir fait découvrir Louis Capart, un chanteur à la voix envoûtante de cette fascinante Bretagne (voir plus loin à Loguivy de la mer).
En baie de Paimpol, l'Abbaye de Beauport est un ensemble monastique remarquablement conservé, témoin majeur de l'architecture religieuse en Bretagne.Au 13e siècle, des chanoines de Prémontré s'y installent à la demande du comte Alain de Goëlo. Pendant 500 ans, ils vont façonner ce lieu et leur environnement selon leur règle monastique et les besoins de leur vie communautaire.
Fermés à la Révolution française, puis vendus comme biens nationaux, les bâtiments de l'abbaye sont tour à tour transformés en étable, mairie, appartements bourgeois, école et cidrerie. L'abbaye est finalement classée monument historique en 1862.
Grâce au programme de restauration né du partenariat du Conservatoire du Littoral, propriétaire des lieux depuis 1992 et du Conseil départemental des Côtes d’Armor, le site de Beauport se découvre à travers des expositions, spectacles et manifestations culturelles.
http://abbayebeauport.com/labbaye/presentation.html
Et comme le chante Gilles Servat, autre chanteur breton : "Par chance et aussi par vouloir je dors en Bretagne ce soir"
Des champs qui descendent vers la mer (à marée basse)
A Kérity, la mer semble pourtant loin...
En 1852, Louis Morand arme l'Occasion, le premier navire à quitter le port de Paimpol pour pêcher la morue au large de l’Islande. En 1935, la Glycine sera la dernière goëlette à partir pour la Grande Pêche. Entre ces deux dates, Paimpol et sa région vont connaître une période de prospérité, que l'on appelle depuis dans la cité des Islandais (surnom de Paimpol), la Grande époque. Toutes sortes d'activités vont alors se développer et notamment la construction navale. En 1899, les chantiers Bonne s'établissent à Poulafret sur le territoire de Kérity. Ils vont alors donner une très forte impulsion à la construction navale paimpolaise ( sources : wikipédia)
Au loin la pointe de Plouézec, prise à contre-jour
La pointe de Guilben
Vue sur la pointe de la Trinité
Orgueilleux !
Terrain privé
C'est un champ de choux : c'est beau à voir et marrant à dire
La plage du four à chaux, pour regarder les bateaux...
A l'entrée du port, les bars ne sont jamais loin
Paimpol, un des ports de la Grande pêche, au large de l'Islande sera également rendue célèbre par le roman écrit en 1886 par Pierre Loti, Pêcheur d'Islande et par la chanson de Théodore Botrel avec sa chanson La Paimpolaise.
Les peintres des bords de mers : Louis-Marie Faudacq, peintre douanier (1840-1916)
Départ des régates dans l'avant port de Paimpol (vers 1880-90, extrait des carnets de Faudacq collection particulière) (sources : service régional de l'inventaire de Bretagne)
Les ateliers de réparation navale
Quelques vues sur ce charmant port de Paimpol
Je vais rater la fête de l’huître, prévue le lendemain de mon passage...
(Lézardrieux, le refuge breton du Sétois Brassens, par Jean-François Lixon (Culturebox 27/10/2013)
Ah ! des huîtres
L'"hydro de Paimpol, l'ancienne école d'hydrographie. De 1824 à 1986, elle a formé des centaines d'officiers de la marine marchande. Les 200 élèves de l'école viennent de toute la France et trois formations y sont alors dispensées : long cours, cabotage,et mécanique.
L'école ne disposant pas d'internat, les élèves logent chez l'habitant et leur présence stimule l'économie locale...La spécialisation des filières et la crise de la marine marchande entraînent sa fermeture. Ses locaux laissent la place d'abord à une école hôtelière puis au lycée maritime "Pierre Loti " en 2000. (sources : panneau de l'office de tourisme de Paimpol).
Cimetière marin
Humour breton !
La vague ne détruit pas le granit. Vous, marins de la France Libre, ce que vous avez fait pour la France en poursuivant la lutte sur la mer, envers et contre tout, dans le plus grand drame de notre histoire, rien, ni le temps, ni les passions, ne l'effaceront jamais. Je vous salue, mes camarades.
Charles de Gaulle
En route vers la pointe de l'Arcouest...
En face, l'ile de Bréhat qui fut le premier site naturel classé en France le 13 juillet 1907
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Promeneurs attention danger...C'est vrai le temps se couvre...
Mais ce temps gris offre de belles couleurs !
L'Arcouest est le quai d'embarquement le plus proche et le seul fournissant des liaisons pendant toute l'année. Il est situé sur la commune de Ploubazlanec. les "vedettes de Bréhat "assurent l'accès à l'île par une navette maritime qui accomplit toute l'année la traversée du chenal du Ferlas en une dizaine de minutes, depuis L'Arcouest jusqu'au Port-clos (sur la côte sud de l'île, face au continent).
En hommage à Irène et Frédéric Joliot-Curie
(Les Amis de la commune de Ploubazlanec où ils aimaient séjourner)
Comme le rappelle le journaliste Edouard Launet dans "Sorbonne plage" (stock 2016), dans la première moitié du XXe siècle, la pointe de l'Arcouest a accueilli chaque été la fine fleur de la recherche physique atomiste, portée très haut à l'époque par la France. Marie Curie, Jean Perrin, Frédéric et Irène Joliot-Curie : pas moins de quatre Prix Nobel ont adopté l'Arcouest comme lieu de villégiature! Ces scientifiques rejoignaient alors une trentaine de familles qui passaient leur été dans une sorte de phalanstère érudit, à l'initiative de l'historien Charles Seignobos, charismatique patriarche surnommé "le Capitaine"(...) (Sophie Pujas in Le Point N°2285 23 juin 2016)
Face à l'ile de Bréhat, les inévitables parkings, tourisme oblige : certains mois d'août frôlent les 100 000 touristes...
Et juste après les parkings, la nature en toute discrétion : quel doux contraste !
Le même rocher vu de trois endroits différents
Dommage, c'est couvert
Sur cet agréable chemin, je retrouve des châtaigniers et leurs belles guirlandes dorée
Celui-là je ne l'avais pas encore vu !
L'anse de Gouern
En 1895, Henri Rivière et sa femme achètent une maison à Loguivy qu’ils baptisent Landiris, dérivation du mot iris que Rivière aime tant. Désormais le couple passera l’hiver à Paris et l’été en Bretagne. (les amis d'Henri Rivière)
Le port de Loguivy à marée basse Henri Rivière (Lithographie)
Une maison majestueuse à l'entrée du port de Loguivy
Ils reviennent encore à l'heure des marées
S'asseoir sur le muret, le long de la jetée
Ils regardent encore au delà de Bréhat
Respirant le parfum du vent qui les appelle
Mais il est révolu le temps des Terres Neuvas
La race des marins, chez nous ne s'en va pas
Loguivy de la mer, Loguivy de la mer
Tu regardes mourir les derniers vrais marins
Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port
S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts
Ils ont connu le temps où la voile était reine
Ils parlent des haubans, des focs et des misaines
De tout ce qui à fait le charme de leur vie
Et qu'ils emporteront avec eux dans l'oubli
Mais s'il s'est révolu le temps des cap-horniers
Il reste encore chez nous d'la graine d'aventurier
Loguivy de la mer, Loguivy de la mer
Tu regardes mourir les derniers vrais marins
Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port
S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts
Je n'ai jamais su dire ce que disent leur yeux
Perdus dans ces visages burinés par le vent
Ces beaux visages d'hommes, ces visages de vieux
Qui savent encore sourire et dire à nos vingt ans
Remettez vos cabans, et rompez les amarres
Allez-y l'avant, mais tenez bon la barre.
Loguivy de la mer, Loguivy de la mer
Tu regardes mourir les derniers vrais marins
Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port
S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts
Paroles et musique François BUDET
J'aime bien aussi l’interprétation de cette chanson par Louis Capart
J'ai bien aimé ce port de Loguivy, qui semble défier la mer avec tous les rochers qui l'entoure !
Malgré ses allures médièvales, l'église Saint-Ivy a été construite après la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1937).
Un peu à l'écart le café du port
En quittant Loguivy de la mer
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