De Fort-Mahon Plage à Cayeux sur Mer ( 14 et 15 septembre 2012 Manche-Côte d'Opale-Côte d'Albâtre)


Vendredi 14 septembre 2012 départ gare du Nord 7h04 destination Abbeville, puis autocar jusqau'à Rue, charmante petite ville, très vivante car ayant conservé beaucoup de commerces de qualité. Nous avons encore des bouchers me précisera avec beaucoup de joie le taxi qui me conduira jusqu'à Fort-Mahon Plage, point de départ de ma nouvelle étape. J'avais quitté cette cité balnéaire sous la pluie. C'est avec le même temps que je la retrouve aujourd'hui !  Fort-Mahon et son désert de bord de mer me fait rapidement prendre conscience que l'été et ses joies de la plage  se sont évanouis...Une certitude, la foule de l'été n'allait pas géner ma progression sur la côte picarde, en route vers la baie de Somme et Saint Valèry sur Somme ma nouvelle cité étape...

Le bord de mer à Fort-Mahon est déjà désert et nous ne sommes pourtant que  le 14 septembre ! L'été serait-il  donc déjà fini avant l'heure ? 
Pour plus de tranquillité, merci de consultez la liste...


A Quend-Plage même les parkings sont déjà désertés.


J'avais comme l'impression d'être seul !


Une mer agitée, c'est plus tonifiant. 


Ici on peut presque tout faire...Et pourtant il n'y a personne.


Une plume, telle une flèche tombée du ciel. 


Comment ne pas rester médusé ?

Nature morte sur sable mouillé


Une dentelle de sable créée par le vent
Et soudain des milliers d'oiseaux pour m'accompagner


Bienvenue en Baie de Somme !

Je suis bien arrivé en baie de Somme : la preuve

Filets bleus et pattes d'oiseaux


Ce n'est pas de la guimauve mais la mer qui se retire. Etrange !

En plus laiteux

Une longue bande de guimauve
Tableau de guimauve
Quelle beauté !

Toilette en bord de mer

J'ai eu parfois l'impression de troubler leur intimité
Après avoir essuyé une tempête de sable et sorti depuis la première fois depuis la Belgique mon poncho couleur verte acheté au Vieux Campeur, je me suis retourné pour prendre une photo de cette longue bande de terre sous un ciel tourmenté
La cueillette était interdite  mes mes yeux ont tout pris...
Quand la mer s'est retirée, les tracteurs s'activent pour aller retirer les coquillages...

La preuve !

Des tas de plumes...

...qui s'étalent sur une bande régulière.


Un cimetière de coquillages qui craquent sous mes pieds.
Un peu de vert sous une bande de ciel bleu et des nuages qui s'animent  au grès du vent
Les tracteurs n'ont pas peur d'affronter des passages délicats : la preuve !
Le soleil a encore du mal à percer les nuages
Des petits coquillages rassemblés comme des naufragés
Je crois que c'est Le Crotoy !
Les cabanes fermées confirment encore que l'été est déjà fini
c'est pas cher chez Francine !
Ces bateaux ne sont plus que le témoignage du passé : celui de droite n'est plus qu'une ruine et l'autre a été rénové par une association de passionnés. Merci à eux. 
Parmi les célébrités qui ont apprécié Le Crotoy : Jules Verne où il écrivit Vingt mille lieux sous les mers, Toulouse-Lautrec, Alfred Manessier,  Guerlain et Colette qui a écrit notamment dans "Baie de Somme" : "Ce doux pays, plat et blond, serait-il moins simple que je l'ai cru d'abord ? J'y découvre des moeurs bizarres : on y pêche en voiture, on y chasse en bateau..."
un panneau nous alerte sur les courants violents du secteur
Et c'est vrai que la mer remonte vite dans ce décor magique
Le fameux train à vapeur de la Baie de Somme
Et après un parcours pas très agréable  (souvent le long de la route)  me voilà arrivé à Saint-Valéry sur Somme, ville très riche en histoire : en 1066 Guillaume de Normandie, part de ses quais avant de se faire couronner roi d'Angleterre, en 1430 Jeanne d'Arc, prisonnière, y passe lors de son transfert à Rouen.
Je ne résiste pas à rappeler que c'est ici que Victor Hugo a écrit "Oceano Nox" pendant un séjour que le poête y fit avec sa famille :
"Oh ! combien de marins, combien de capitaines,
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ! 
Combien ont disparu, dure et triste fortune,
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle Océan à jamais enfouis !
Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages,
 Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots.
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague, en passant, d'un butin s'est chargée :
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots.
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
Oh! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours , sur la grêve
Ceux qui ne sont pas revenus !
On s'entretient de vous parfois dans les veillées :
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mèle encore quelques temps vos noms, d'ombre couverts,
Au rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goémonts verts.
On demande : "Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ?"
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémore.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre Océan jette le sombre oubli.
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent  encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur.
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre,
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont.
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots que vous savez de lugubres histoires,
Flots profonds, redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous."
Victor Hugo (Les Rayons et les Ombres, 1840)        
Vue de ma chambre d'hôtel
L'Angleterre n'est finalement pas rancunière
En attendant la marée haute...
Une vue sur Le Crotoy
C'est aussi un territoire pour les chasseurs

Mon hôtel pour ma nuit d'étape
J'ai bien aimé cette vue
J'aime bien les reflets dans l'eau
Sur la digue, en route vers le Cap Hornu
A marée basse
La Somme
Des moutons de pré salé
D'après le panneau la barge à queue noire est interdite à la chasse et c'est mieux ainsi !
Une cabane de chasseurs
J'ai bien aimé ce mélange de verdure au milieu des canaux. Le hameau de la Mollière porte le nom des terres vareuses nées avec l'ensablement de la baie de Somme. 
Quand la mer se retire elle offre dans les mollières des paysages étranges
Au Hourdel le port de pêche regroupe une flotte de sauterelliers qui vont pêcher la crevette grise en baie


Ce jour là avait lieu un exercice de sauvetage en mer
Dès que la mer remonte les bateaux ne perdent pas de temps
La plage du  Hourdel. Le Hourdel est aussi surnommé "le bout du monde" 
Un grand regret de la journée : je n'ai pas pu voir les phoques
Les galets sont tellement beaux que Cayeux ( ma prochaine étape) en a fait une industrie
Un blockaus qui nous indique que la baignade est interdite
Un mélange de galets, de sables et d'eau dans un univers sans cesse renouvelé 
Derrière la dune, la baignade est interdite... 
Le phare de Cayeux sur mer, à l'abandon et loin de la mer
Le même phare, qui a encore fière allure... 
...Mais il est interdit au public
Cayeux, parait-il, le plus grand parc de cabines de cette côte...
Sur cette plage, on peut tout faire, sauf bien sûr ce qui est interdit 
Les cabines vues coté mer
Mais rien ne nous empêche d'admirer la mer !
Quelques maisons à Cayeux....


Rendez-vous très prochainement pour la prochaine étape Cayeux-Le Tréport...


Commentaires

pépito a dit…
Salut, C'est génial ! Je vais suivre tes aventures...
Les photos de cette étape sont bien grises alors espérons qu'il y aura plus de soleil ensuite !

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