Le Havre-Trouville par le pont de Normandie et Honfleur : la Côte Fleurie 6 et 7 septembre 2013


Je retrouve le Havre et son étrange univers de bord de mer... La suite en images :  









Un éboueur et sa bicyclette électrique


"Triptyque"


J'ai bien aimé le MOMA à New-York mais le MUMA du Havre est mon préféré, surtout quand les paquebots entrent dans le port et offrent à ce musée qui s'ouvre sur la mer avec son immense baie vitrée, une œuvre éphémère magistrale.   


Baignade interdite...

Suivez la flèche...


Cela ressemble à un dessin de Sempé 




C'est encore moins cher que le maquereau en boite !




4 euros le rouget  : même gros cela ne me parait pas très cher non plus !


 Du haut des tours, j'imagine que la vue doit-être superbe.


Quand un petit bateau rencontre un gros bateau !


Un port aux multiples activités


Le service des dragages et de l'hydrographie : service indispensable pour un port !


Les 2 cheminées de la centrale thermique d'EDF au loin vont être des repères pour moi pendant  quelques kilomètres dans cet étrange univers portuaire.




-lamanage : pilotage des navires à l'entrée et à la sortie des ports, dans les passes, les chenaux.  



Des silos géants


une grue géante


La ruche des escorteurs 


Un navire qui me semblait venir de Marseille


Je me rapproche des cheminées EDF, dans un décor coloré...

...qui ressemble parfois à un petit chaos industriel


Des pneus géants
Tout semble circulaire 


Tout semble gris

Dans ce vrai décor industriel, des containers qui sont vraiment la marque de ce port du Havre 

Les containers semblent surgir de tous les cotés 

Encore des containers...

Toujours des containers...
Dans toutes les directions...
Sur les trains...
 Le long des rails...
J'ai bien aimé ce curieux décor au cœur du port du Havre : amour du Basket ou simple mimétisme ?

Art urbain dans jardin sauvage
Très graphique
Imposant


Modeste embarcation qui semble dérisoire dans ce grand port
Des containers se cachent sur cette photo...

Du coté gauche des containers rouges et des bleus du coté droit.



Je suis passé de l'autre côté de la route sur laquelle se croise des ballets incessants de camions transportant des... containers !



Quand je suis arrivé le matin au Havre, j'ai vu entrer ce gros navire dans le port...Je le retrouve presque au milieu des herbes, quelques heures après.



Un décor en effet étrange.


En toile (d'araignée !) de fond le pont de Normandie qui n'est plus très loin. Et un train qui passe en tractant...Des containers.



Un bel exemple du savoir faire français : Le pont de Normandie : Des pylônes et des câbles, tout en élégance pour traverser la Seine.
longueur : 2141 m ; commencé en 1988 et achevé en 1995  ; 2 fois 2 voies


L'estuaire de la Seine, une belle lande verte


Le pont de Normandie : ça monte et c'est très dangereux pour les piétons et encore plus pour les cyclistes. Le traverser est une  aventure : j'ai compté environ 20 véhicules par minute de mon côté (soit 1200 par heure !). La vitesse étant limitée à 90km/h c'est aussi bruyant. Mais la vue sur ce pont est vraiment magique. Admirez donc les photos qui suivent...
   



 Patrick Grainville dans le Paradis des Orages (points Seuil-Février 1987-p 264) fait une description très forte de cet estuaire :

     "Il fallait que je descende le fleuve, congre de dégoût, jusqu'à l'estuaire, l'abîme qui m'a donné naissance.(...)La baie de Seine n'est qu'une souille où sont brassés les excréments de Rouen et de Paris, les déchets des savonneries et des fabriques d'engrais. Gueule pourrie de chicots, carie où crève la vague maladive et où le vent pollué lâche ses poisons. Une haine m'assaille pour les auteurs du meurtre. Je ne chanterai pas l'hymne naïf d'une nature rendue aux merles et aux grives. Mais ces industriels, ces promoteurs, cette conjuration du saccage je la hais d'une rage tenace, inoculée au sédiment même de mon âme. Ils ont chié leur fric, leur saleté, leur rebut là où pour moi le cosmos était né. C'est là que j'ai commencé, ouvert l'œil sur le monde, vu le premier jour dans un parfum de mouettes, de roches, d'herbes. Le vent poussait alors des embruns hilarants. Une force vive vous cinglait le visage. L'estuaire sentait la mer immémoriale et rauque. Profonde, vécue, ramifiée, innombrable dans ses algues, ses pathétiques épaves, auréolée d'un mythe de voyages, de naufrages. C'était la mer, quoi ! Rugueuse comme dans les livres des marins et les textes de Hugo. Elle défendait son côté pieuvre, sa matrice infinie roulait sables, bouts de falaises, grands noyés extatiques, peuplés d'anguilles et habillés de vases, placenta infini de germes et de poissons. C'était la chose immense, là devant moi, tout autour des maisons et des champs. Elle surplombait le monde. Une montagne d'eaux grises et mauvaises qui vous étreint, vous submerge d'angoisse, d'un désir de noyade. Avec elle, il s'agissait toujours de la vie et de la mort à l'état le plus pur. Ce n'est plus aujourd'hui qu'un relent de crevaison chimique, longue agonie artificielle. La source des choses est pourrie. Que les tempêtes suintant les crasses des usines achèvent de tout corrompre, empilement de charognes fourguées dans le bâillement véreux de l'estuaire  et du fleuve ! Que les falaises rongées de détergents achèvent de se fissurer et fassent basculer tout au jus et que le flot en tartine les ruine dans son pus !
(...)Ça devait être très beau au tout début, quand les Vikings remontaient l'estuaire vers Rouen, Paris. Grabuge solaire et beaux pillages. Raid initial. Une épopée lointaine dont il ne reste rien. Nulle trace. L'argile molle, la terre trempée pourrissent tous vestiges. Plus que de gros cargos qui remontent. Balourds et traînards.(...)"
Je quitte la Seine-Maritime, dont les habitants s’appellent les Seino-Marins  pour entrer dans le Calvados, le département des pommes, du cidre, du calvados et bien sûr des fameux  fromages (pont-l'évêque, livarot, camembert...) 
De l'autre côté du pont avec le Havre en fond d'image

Je me rapproche de Honfleur. Depuis le pont de Normandie, le chemin a été particulièrement désagréable et souvent très sale. J'imagine que les touristes ne doivent pas arriver par là ! 


Honfleur, un décor de rêve.
 "Mon installation à Honfleur a toujours été le plus cher de mes rêves" Cette citation de Charles Beaudelaire inscrite sur le fronton de la Médiathèque de Honfleur résume bien l'attrait que cette ville a imprimé sur  de nombreux artistes.Eugène  Boudin, un de mes peintres préférés y est né.Alexandre Dubourg, Erik  Satie, Albert Sorel, Alphonse Allais aussi.  D'autres encore l'ont fréquenté : Flaubert, Monet, Dufy , Courbet, Corot, Daubigny, Isabey, Sisley, Jongkind.,
D' Alphonse Allais qui commença sa carrière comme pharmacien à Honfleur :
"La mer est salée parce qu'il y a des morues dedans. Et si elle ne déborde pas, c'est parce que la Providence, dans sa sagesse, y a placé aussi des éponges." (cité par Simon Leys in la mer dans la littérature française p583)











La longue digue à la sortie d'Honfleur


Partie de pêche avec vue sur le port du Havre

La même partie de pêche avec vue sur le Pont de Normandie


Le panneau indique qu'ici cela peut être dangereux


La baignade est interdite à marée basse ! 




Des chiens qui jouent avec leurs maîtres : ici les détritus en tous genres ne sont pas rares car c'est la sortie de Seine... 


Les couleurs du port du Havre


Composition


Une bouteille en plastique qui a pris des allures de pieuvre


A gauche un hôtel relais château et sur la plage beaucoup de bois flotté à ramasser


Une belle plage



Un drôle d'oiseau !


Arbre échoué


Tout semble calme avant l'envol...

Avant le décollage 

Hitchockien !


En plein vol !


Un arbre mort qui se transforme en sculpture 


Cette chaise abandonnée en bord de plage a un côté surréaliste  


C'est ma récolte...La prochaine fois je prendrais un sac plus grand...


Partie de pêche face au port du Havre

Il est interdit de rouler sur le sable

Je pense qu'un bac pour rassembler les ordures ne serait pas si inutile... 



Zone de chasse privée en bord de mer...


Gabion : abri pour les chasseurs de gibier d'eau


Jeu d'ombres


Une belle envolée


Vieux piquets 



Barrière de pneus




Les peintres du bord de mer : Carlos de Haes (Bruxelles 1826-Madrid 1898) la plage de Villerville (1877-1884) Musée du Prado Madrid.

See original image





Villerville a semble-t-il un peu changé depuis le tableau de Carlos de Haes. La ville s'est en fait protégée de la mer avec la construction de cette digue.



Mais Villerville a aussi servi de cadre au tournage du singe en hiver d'après le roman d'Antoine Blondin, avec Gabin et Belmondo.














En rejoignant la gare qui est à la jonction de Trouville que je quittais et de Deauville, début de ma prochaine étape, j'ai photographié l'affiche du festival du film américain de Deauville dont c'était le dernier jour.  

Commentaires

AM a dit…
De bien belles images pour une belle aventure... Bon vent pour la suite du périple.
Sylvie, Hôtel Monet, Honfleur
superbes photos, une nouvelle fois !

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