De la Pointe de Jardeheu au port de Dièlette 12 septembre 2014
Je quitte la Pointe de Jardeheu au petit matin en me retournant sur mon étape de la veille :
En me retournant vers le gîte du sémaphore
La progression est difficile sur ce terrain caillouteux
Je ne suis plus tout seul !
Terrain difficile dans un décor tourmenté
Envie d'une bonne tisane ?
Quelques vues sur l'anse Saint Martin...
Une belle plage de galets...redoutables pour les chevilles
Le mouvement des vagues anime un roulement régulier et musical des galets qui accompagne ma progression
A cette heure où l'herbe semble plus tendre plus personne ou presque ne me regarde
Quelques plantes font de la résistance dans cet océan de galets
J'arrive à Port-Racine, le plus petit port de France. Un décor de rêve, bien protégé :
Au loin et sur la gauche de la photographie, on aperçoit l'usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague.
En tournant le dos à l'usine, je reprends tranquillement mon chemin...
...Un très agréable chemin !
Bonjour les vaches !
Cap sur la Hague...
J'adore les illusions d'optique, comme ici le phare de la Hague au milieu des champs
Le sémaphore de la Hague
Edouard Branly, les cent ans des essais de la télégraphie sans fil
Du 1er au 3 novembre 2003, l'association " A la découverte de la Hague ", avec la participation du Radio Club Nord-Cotentin, a commémoré le 100 ème anniversaire des essais de Télégraphie Sans Fil (TSF) sur longue distance menés par Edouard Branly, qu'il avait réalisé en décembre 1902 à Auderville.
A la fin du mois de septembre 1902 le vapeur Emilie remorque jusqu'au port de Goury un chaland chargé d'accumulateurs et tout le matériel nécessaire à l'établissement d'une station de télégraphie sans fil à la pointe de la Hague.
La société française de télégraphie sans fil de Paris souhaitant procéder à Auderville à des expérimentations sur la distance à laquelle on pouvait obtenir des communications, trois énormes trous furent creusés pour reçevoir des mâts de quarante mètres de hauteur, entre lesquels furent tendues des antennes filaires.
Les télégraphistes habitaient une maison démontable placée à proximité. Les appareils utilisés par la société avaient été conçus par Edouard Branly, et ils autorisaient des communications jusqu'à 300 km avec des navires en mer. Ces travaux d'un genre nouveau attirèrent de nombreux visiteurs curieux en cette fin d'année 1902. Les premiers essais commencèrent à partir de la mi-décembre 1902, ils se déroulèrent avec succès, confirmés par un contact avec un navire situé à plus de 240 km en mer.
Ils furent interrompus par une saisie de justice le 19 décembre 1902 et les appareils et matériels mis sous scellés. La société française de télégraphie sans fil, qui souhaitait établir des postes télégraphiques sur divers points du territoire, n'avait pas les autorisations écrites du gouvernement, l'Etat ayant le monopole exclusif des communications échangées par signaux à grande distance. L'affaire fut jugée en mai 1903 par le tribunal correctionnel de Cherbourg. Ce n'était peut-être qu'une étape dans la conquête des ondes, mais elle aboutit, après l'histoire dramatique du Titanic en 1910, à la gloire de la "Télégraphie Sans Fil".
Edouard Branly (1844 - 1940)
Découvreur en 1890 du "COHEREUR" ou tube de limaille, qui permit pour la première fois au monde d'agir physiquement à distance grâce aux ondes radio.
Lauréat de l'Académie des Sciences en 1898, Grand Prix à l'Exposition Universelle de 1900. Chevalier de la Légion d'honneur avec la mention au Journal Officiel "a découvert le principe de la Télégraphie Sans Fil".
M. Edouard Branly mourut le 24 mars 1940, ses obsèques nationales furent célébrées en présence du Président de la République Albert Lebrun.
(communauté des communes de la Hague)
J'arrive au charmant port de Goury
Des vaches rassurées par le phare de granit
Le port de Goury, abrite la station de sauvetage de la SNCM dans cette bâtisse octogonale. Elle est précieuse pour les pêcheurs dans ce terrible raz Blanchard.
Des murets de granit qui résistent à tous les temps et à tous les vents face à la mer...Ici le paysage est grandiose de chaque côté du port de Goury.
En me retournant vers le port de Goury. Ce passage était très fort et très intense...
...J'ai eu beaucoup de mal à le quitter.
Le chemin est ici très fleuri
Au loin le nez de Jobourg, mon Everest du jour !
Il va falloir être prudent !
Je me retourne encore et je ne suis pas déçu de cette vue sur la baie d'Ecalgrain
Le nez de Jobourg n'est plus très loin...
J'ai fini par me méfier : Quand ça descend beaucoup, ça finit souvent par remonter...
J'ai enfin dépassé le Nez de Jobourg
Le chemin est ici très bien balisé
Époustouflant !
Et d'ici c'est encore plus beau...
Quelques petits obstacles
Et toujours l'usine de retraitement de la Hague qui réapparaît et disparaît dans le paysage !
Un abri sur le chemin
Ce n'est pas une piste de ski...
...Mais c'est une belle rampe de lancement pour les Zodiacs
Le nez de Jobourg est déjà loin...
L'aventure c'est l'aventure !
C'est toujours aussi grandiose
Quelques cabanes et des bateaux à l'abri du vent : un petit coin de bonheur
Je me retourne pour mieux apprécier la beauté du chemin
La vue est lointaine : j'ai encore beaucoup de chemin pour aller jusqu'à la pointe !
Espace protégé par une espèce protégée
A Vauville, Bruno Paysan perpétue la tradition familiale de l’élevage des chèvres des fossés : "L’élevage de La Rue a commencé avec nos parents. Des années 1970 aux années 1985, les
chevreaux étaient vendus pour la viande au monde ouvrier de l’Arsenal de Cherbourg ; c’était la
viande des fêtes (communions, etc.). Elle était moitié moins chère que la viande d’agneau (ce qui est
toujours le cas, d’ailleurs). D’avril à Juillet, on vendait 5 à 6 chevreaux par semaine, soit pas loin de
80 chaque année, et c’est ce qui faisait vivre la famille. Les ouvriers venaient en mobylette, avec une
petite remorque, et emmenaient les chevreaux vivants.
Nous avions à l’époque une dizaine de vaches, environ 80 chèvres et 4 à 5 boucs. Les gens
amenaient aussi leurs chèvres chez nous pour les faire saillir.
C’est vers 1985, à l’apparition des grandes surfaces, que les ventes de chevreaux ont diminué puis
cessé.
Depuis, nous gardons une vingtaine de chèvres par tradition, par passion aussi. Elles sont en liberté
dans les 450 hectares de landes,
et c’est la raison pour laquelle un poil trop long ne nous intéresse pas. Nous privilégions un souspoil
très serré, très épais, qui permet aux chèvres d’affronter les intempéries du bord de mer ; elles
sont très rustiques. Un poil long sans sous-poil donne une raie du dos qui prend l’eau et rend la
chèvre fragile. Les boucs vivent à l’écart, « en célibataires », et ne rejoignent le troupeau qu’au
moment de la reproduction. Seul le dominant accède à la saillie.
Le mode de valorisation de l’élevage est aussi bien la viande, que le débroussaillage, et le plaisir de
conserver cette race « bien de chez nous ». Nos chèvres sont typées : museau poudré, feux blancs.
Elles sont assez hautes, et nous essayons de veiller à ne pas en diminuer la taille en laissant faire des
petits avant l’âge de 2 ans. Nous les rentrons pendant environ trois semaines à un mois, au moment
des naissances, lesquelles ont lieu en janvier. »
En me retournant vers le Nez de Jobourg au loin
La zone était sous haute surveillance
ces poteaux en béton armé sont-ils des vestiges de la guerre ?
J'ai bien aimé cette composition !
A quelques dizaines de mètres de distance deux type de constructions fortifiées que tout semble opposer.
Vauville, son château et son jardin botanique
J'ai pensé à ce moment là à un dessin de Sempé !
En me retournant vers Vauville
Ici c'est un champ de tir, mais aujourd'hui tout semble calme...
Les points de vue sur une plage peuvent être différents...
Mon sac est trop petit...Je vais compresser les bouteilles pour en mettre plus...
Ça c'est une plage !
Mon œil !
Les plis de la plage : cela change des cris de la plage
La plage de Siouville
Les rochers sont ici très noirs. Le contraste est encore plus fort avec le ciel bleu
Un décor de Far West sous la lumière du soleil couchant
Le port de Dielette : ici de 1855 à 1962 une mine de fer fut exploitée. Ses galeries étaient situées sous la mer et le minerai évacué par cargos vers l'Allemagne ou l'Angleterre.
Au loin sur la droite de la photographie, on aperçoit la centrale de Flamanville.
Aujourd'hui loin de l'activité minière le port semble d'une grande quiétude.
Commentaires